La semaine dernière, j’ai réalisé un rêve de gosse en faisant un baptême de chute libre à l’aérodrome. Je n’en avais encore jamais fait, et j’ai été troublé par l’éclat de cette journée. Pourtant, j’avais lu de nombreux retours d’expérience de gens étant passé par cette expérience pour savoir ce qui m’attendait, mais j’étais encore très loin de la vérité. La chute libre ne dure pas longtemps : une minute à peine. Cela fait donc cher la seconde. Mais l’expérience commence en fait bien avant le saut en lui-même. Ca vient dès le matin, lorsqu’on ouvre les yeux et que nous vient cette pensée : « c’est aujourd’hui que je vais sauter dans le vide, à 4000 mètres d’altitude ». Je peux vous assurer que ça bouleverse la façon d’envisager la journée ! Le moindre détail prend un sens particulier. Une formule aussi simple que « Ne fais pas de bêtises, surtout » suffit pour accélérer le rythme cardiaque. Je suis allé l’aéroclub, où j’ai fait connaissance avec les autres participants, et aussi nos anges-gardiens. Puis nous avons suivi le briefing, nous exposant comment un simple rectangle de toile était censé nous préserver d’une fin de vie prématurée. Et c’est juste après que les choses sont devenues méchamment concrètes. Parés et harnachés nous avons gagné l’appareil. Quoique parler d’antiquité serait sans doute une description plus exacte. J’ai commencé à me demander dans quoi je m’étais embarqué. Quelques minutes plus tard, après s’être tassés comme des sardines à l’arrière, on a décollé. Tandis que nous prenons de l’altitude, je ne peux m’empêcher d’observer la porte, qui n’en est pas vraiment une :un pauvre rideau en plastique attaché par des boutons pressions. Subitement, un moniteur ouvre la « porte » : le premier duo s’apprête à sauter. Je croise le regard du candidat, un peu pâle. Une seconde après, le tandem a basculé dans le vide. A mon tour. Je prends position, repense aux règles, et me retrouve l’instant d’après à regarder le paysage quatre kilomètres plus bas. La scène paraît irréel, à tel point que j’en viens à douter. Deux secondes plus tard, je me laisse tomber. Et là, c’est parti pour cinquante secondes d’euphorie. Un instant impossibles à décrire. A cette vitesse, l’air est devenu un fluide palpable. Enfin, le parachute s’ouvreet me donne l’impression d’être tiré vers le haut. La chute est déjà terminée, mais cet instant vivra longtemps, très longtemps gravé dans ma mémoire ! Si vous aussi, vous voulez connaître les joies (et les terreurs) du saut, voilà un lien vers le site où j’ai trouvé mon baptême de chute libre. A lire sur le site de ce de saut en parachute à Chalon.