Lucerne: robotique collaborative

La période est historique : peu à peu, les robots s’immiscent dans nos existences. Ils peuvent déjà avancer, bavarder, déchiffrer nos émotions.Tout cela, ils le font déjà, à petite échelle. Ils servent déjà à assister les personnes à mobilité réduite, à faciliter la vie des employés, à nous apporter leur aide pour faire le ménage… Tout ça est si proche que, la semaine dernière, j’ai participé à une conférence à Lucerne où il n’a été question que de ça, des nombreux bouleversements qu’ils vont introduire dans nos vies. Le thème de cette conférence visait surtout l’application de la collaboration Homme-Robot, aussi bien dans le monde de l’industrie que dans le secteur des services robotiques. La conférence n’abordait pas les développements technologiques spécifiques (de nombreux chercheurs planchent sur ce sujet), mais s’intéressait davantage au facteur humain et à la révolution dans les process industriels. Et j’ai observé qu’un revirement important s’était effectué dans la manière d’aborder le sujet : les robots ne sont plus envisagés comme des suppléants, mais bien comme des assistants. La nuance est de taille. Ce ne sont plus tant des robots que des robots humanoïdes collaboratifs, désignés sous le nom de cobots. La robotique collaborative crée les robots non pour être des travailleurs travaillant entre eux, mais les conçoit de manière à ce qu’ils travaillent, en présence de l’homme d’une part, mais surtout en collaborant avec lui. Cette contribution nécessite non seulement une intelligence embarquée, utilisant les capteurs du robot, mais aussi que le robot soit compliant, que ses mouvements soient souples, au plus proche de ceux de la nature. La robotique collaborative fascine actuellement l’ensemble des secteurs industriels, qu’il s’agisse de grandes entreprises ou de PME. Le côté multirôle, la sûreté et le coût de revient des robots font d’eux des engins qui permettront l’automatisation de tâches encore peu ou pas robotisées actuellement. La robotique collaborative est ainsi le deuxième niveau de robotisation des industries, c’est d’une certaine manière la colonne vertébrale de l’usine du futur, l’élément-clef pour rehausser la compétitivité des entreprises. Je crois que la période qui vient promet d’être particulièrement exaltante, et je suis heureux de vivre à cette époque. Les robots ont encore un long chemin à faire pour être acceptables et acceptés. Mais cette conférence en Suisse m’a convaincu. Et d’ici dix ans, je crois que tout un chacun aura un Nao à la maison pour l’assister dans ses occupations. Davantage d’information est disponible sur le site de l’agence organisatrice de l’organisation de séminaire à Lucerne. Cliquez sur le lien.